Royaume-Uni : l'Eldorado du dirigeant en matière de rémunération
Alors que la France recherche des solutions pour devenir plus compétitive, elle fait face à une concurrence exacerbée de pays limitrophes tels que l'Angleterre ou l'Irlande bénéficiant de taux de charges sociales bien plus attractifs.
Avertissement : à l'heure où nous écrivons cet article, le BREXIT n'a pas encore eu lieu, il convient donc de prendre beaucoup de précautions par rapport à l'évolution des données relatées, cet événement rebat les cartes, d'autant plus que le gouvernement Français renforce son attractivité (impôt sur les sociétés, ISF , CICE , prime d'impatriation, guichet unique post-Bexit, actions gratuites), l'article sur les avantages de la prime d'impatriation peut également vous intéresser.
Article en cours de mise à jour (25/01/2018)
Prenons le cas du Royaume-Uni dont les taux de charges sociales sont indiqués dans les tableaux qui suivent :
Charges sociales du salarié au Royaume-Uni
En comparant le taux de charges sociales d'un salarié Français (60 %) avec celui d'un salarié Anglais (25,8 % entre 149 £ et 797 £ hebdomadaire ), on comprend aisément l'intérêt de débuter et de développer une activité économique outre-Manche. Ainsi, l'écart de coût pour l'entreprise s'élève à environ 35 %. (base salaire de 48 000 €)
A titre d'exemple, pour une masse salariale annuelle de 100 000 €, l'économie de charge s'élève à environ 35 000 €.
En contrepartie, le niveau de protection sociale ne sera pas équivalent, cependant, cet élément est rarement pris en compte pour un dirigeant dont le but premier est de développer et de pérenniser son activité. Par ailleurs, le gain potentiel généré par rapport au système Français peut dès lors être réinjecté dans des dispositifs supplémentaires de protection sociale privés d'une part, ou, dans des dispositifs de gratification supplémentaires de type épargne salariale (stocks options) ou rémunération (dividendes) dont les modes de fonctionnement ne sont pas très éloignés.
Charges sociales du travailleur non salarié au Royaume-Uni
Pour ce qui est du travailleur non salarié, on peut considérer une différence de 37 % sur les premiers 38 000 €, et, de 18 % au-delà. Ainsi, pour un revenu de 100 000 €, l'économie s'élève à environ 25 000 €.
A l'instar de l'exemple précédent, cette économie permettra de couvrir les lacunes du niveau de couverture sociale grâce à des dispositifs privés de retraite et de prévoyance similaires aux solutions Françaises. (assurance vie, retraite, prévoyance).
En termes de fiscalité, le Royaume-Uni jouit d'un taux d'impôt sur les sociétés bien plus favorable qu'en France. Il est de 20 % (17 % prévus pour 2020) et, ce, quel que soit le montant du bénéfice réalisé. Cette imposition est bien inférieure à la France dont le taux est de 15 % pour les premiers 38120 € et de 33 1/3 au-delà.
Enfin, les dividendes ne sont taxés qu'à partir de 60 000 € au Royaume-Uni. En termes d'optimisation, le dirigeant aura tout intérêt à effectuer un arbitrage prime dividende de la manière suivante : 60 000 € en dividendes et 11 350 € en rémunération car la 1ere tranche de l'impôt sur le revenu bénéficie d'une exonération d'impôt (barème 2017 : < 11.000 £ : 0%, entre 11.000 £ et 43.010 £ : 20%, 43.010 £ et 150.000 £ : 40%, > 150.000 £ : 45%)
En guise de conclusion, le système de rémunération du Royaume-Uni apparaît bien plus attractif financièrement, à cet élément vient s'ajouter une culture de l'entrepreneuriat qui a tendance à faciliter la réussite outre-Manche. Cette politique sociale s'avère "payante", l'Angleterre table sur un taux de croissance de 2 % pour 2016 malgré le BREXIT.
Toutefois, les dernières évolutions ( Brexit, dispositifs accroissant l'attractivité française) pourraient réduire les écarts entre les deux écosystèmes.
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